Dans son numéro 6/2023, le magazine spécialisé Stereoplay teste l’enceinte compacte Epos ES-14N et lui décerne la distinction « Highlight » :
« Une paire d’ES-14N peut être placée bien au-delà des 60 degrés souvent recommandés, sans pour autant détruire la cohérence sonore ou diminuer la localisation et la présence des voix centrales. Bien au contraire, cela permet une scène sonore vaste en profondeur et en largeur, où les enceintes semblent disparaître complètement, notamment sur ‘I Talk To The Wind’ de King Crimson. Après un solo de flûte apaisant, une riche fresque sonore se développe, avec des voix tantôt en solo, tantôt en harmonie. L’Epos restitue cela en une unité homogène, tout en permettant à chaque instrument et à chaque voix de se distinguer. Et les cymbales, utilisées avec parcimonie, se détachent comme des accents lumineux et métalliques au-dessus de la teinte chaude du morceau paisible de Crimson. Du grand art !
L’ES-14N, qui semblait initialement manquer de puissance dans les basses, a montré sa maîtrise dans ‘Sleeping In The Devil’s Bed’ de Daniel Lanois (bande sonore du film Jusqu’au bout du monde de Wim Wenders). Elle a reproduit la basse et la batterie avec une énergie respirante et un timing précis. Ce qui frappe le plus ici, comme pour de nombreux autres enregistrements, c’est la transparence qui permet de suivre chaque ligne de basse ou l’attaque des grosses caisses de manière plus nette que d’habitude.
Ce refus de « sur-gonfler » la zone des basses pour adoucir le son rend l’expérience d’écoute des Epos ES-14N unique. Leur absence de résonance et de distorsion dans les basses fréquences s’étend à l’ensemble du spectre.
[…]
Lorsque, lors de l’écoute presque fortuite de ‘Küss mich bis die Welt vergeht’ (Schönherz & Fleer – AMO), la clarinette profonde de Giora Feidman apparaît avec un écho délicat et bien détaillé, et que la voix de l’acteur Ulrich Tukur surgit de manière surprenante, il devient clair que l’Epos ES-14N développe son large spectre sonore à partir d’une reproduction impressionnante des médiums. »
Conclusion
Les remarquables enceintes compactes deux voies de l’année dernière, notamment les Mission 770 et Castle Elysian 2, accueillent un ajout fascinant. Aucun autre haut-parleur ne joue avec une telle pureté, des basses aux plus hautes fréquences, tout en offrant un large éventail de volumes sonores. Bien positionnée, elle crée une scène sonore qui transporte l’auditeur vers des scènes de jazz, des salles de concert ou directement dans l’imaginaire des grands créateurs sonores.
Évaluation
Naturel : 13 points
Résolution fine : 12 points
Dynamique limite : 10 points
Qualité des basses : 11 points
Image sonore : 14 points
Mesures : 8 points
Pratique : 6 points
Qualité : 8 points
Note finale : 82 points
Classe absolue
Rapport qualité/prix : exceptionnel
