Devenu un blog Hi-Fi en ligne renommé ces dernières années, hifi-ifas.de a testé en juillet 2023 le filtre secteur IsoTek V5 Elektra et a décrit les améliorations sonores en détail, au point qu’il nous faut citer l’intégralité de leur test d’écoute :
« Comme plusieurs appareils étaient installés dans la salle d’écoute, j’ai décidé d’essayer trois configurations différentes avec l’Elektra. Tous étaient auparavant connectés à une multiprise normale, de sorte que la distinction sonore se base uniquement sur l’ajout de l’Elektra. Dans ma première configuration, l’IsoTek V5 Elektra alimentait un streamer Linn Sneaky DS ainsi que l’ampli Nubert ampX, reliés aux enceintes compactes Bowers & Wilkins CM5, fidèles depuis des années.
Étant très familier avec les qualités sonores de cette configuration, j’ai failli lâcher mon Crémant en écoutant Emilia de Ted Poor en haute résolution via Qobuz et Roon, le tout alimenté par le filtre secteur V5 Elektra. Incroyable ! Une clarté, une puissance et des contours nettement améliorés dans les basses se faisaient entendre. Cela donnait l’impression que les basses descendaient une octave plus bas, ce qui est techniquement impossible. Ce phénomène s’explique par le fait que les basses sonnent plus ‘noires’, sèches et précises, révélant plus d’informations spatiales, et sont tout simplement plus présentes et aériennes. En bref, les coups de tambour ont désormais plus de mordant, sont plus dynamiques, et offrent plus de profondeur et de contours. Eh bien, il est temps de remplir mon verre – cela donne la bouche sèche !
Le registre médium gagne également en intensité et naturel. Le saxophone est plus riche et éclatant sans être trop présent. Les nuances dans les changements de ton sont plus perceptibles, rendant les variations dynamiques plus lisibles et donnant au morceau plus de profondeur. Dans le morceau suivant, Only You, l’impact percussif met en valeur les hautes fréquences. Là où une pointe d’acidité se faisait parfois sentir, l’aigu devient plus doux et soyeux, tout en restant transparent. Le haut du spectre ne domine plus, mais s’intègre harmonieusement aux registres médium et grave, créant un ensemble plus organique et équilibré.
En termes de spatialisation, le son semble maintenant s’étendre davantage sur les côtés, améliorant la séparation des instruments. La position centrale est également plus stable et palpable. L’image sonore a gagné en précision et en profondeur, permettant une meilleure séparation entre les différentes couches spatiales.
Un autre jour, une autre configuration. Curieux de voir l’effet de l’Elektra avec des enceintes actives, j’ai utilisé les deux sorties haute puissance de l’Elektra avec les KEF LS50 Wireless II. On associe souvent les sorties filtrées à une perte de dynamique, mais ici, rien de tel. Ring Song de Laura Veirs a révélé des aigus plus doux et plus raffinés. Les détails de fond s’entendent plus facilement, sans froideur excessive. Ces subtils ajustements enrichissent la fluidité et la cohérence musicale, offrant une écoute plus douce, sans perte de précision. La musique coule plus naturellement et, pour ainsi dire, plus logiquement. »
La voix de Laura Veirs se montre plus nuancée, avec des variations tonales plus fines, ce qui lui confère une naturalité organique. Cela m’a fortement surpris : on retrouve un équilibre parfait entre une représentation neutre et une richesse de couleurs naturelles, qui m’a immédiatement rappelé un Les Cocalières 2018 de la Domaine D’Aupilhac, lequel m’a donc accompagné pour le reste de la session d’écoute. Grâce à la V5 Elektra, la voix ne reste plus collée au centre des enceintes, mais semble plus libre et détachée.
Passons à une autre voix féminine pour vérifier ces impressions. Vaermin de Tara Norma Doyle, qui paraissait parfois tendue et étouffée, surtout à volume élevé, devient, avec la V5 Elektra, plus fluide et expressive, sans se désagréger ni se compresser. Ce qui semblait plus fade dans les voix reprend une chaleur subtile et naturelle, comme si l’on comparait une photo sépia fanée avec un tirage neuf. La musique gagne en fluidité et précision, et les instruments en arrière-plan sont mieux distincts. Cela donne une écoute plus directe et immersive.
Avec le Mutec MC-3 +USB et l’horloge de référence Mutec REF 10 120 SE à portée de main, je les ai aussi connectés à la V5 Elektra. Le résultat ? Une meilleure séparation des sons. Si la phase est correctement réglée, les avantages de la V5 Elektra se font pleinement entendre sur s klane Glücksspiel de Voodoo Jürgens. Les niveaux sonores sont bien différenciés, avec une clarté accrue dans les voix et des sifflantes modérées. La précision et la clarté font ressortir la musicalité de l’ensemble, rendant l’écoute captivante. Sur Gitti, les aigus sont plus libres et les sons s et ch sont plus doux et adaptés à une écoute prolongée. La V5 Elektra offre ici une clarté sans effort et plus de dynamique, sans brider le son.
Nightfall de Till Brönner m’a laissé bouche bée. Les basses sont si nettes, claires et définies qu’elles en sont stupéfiantes. Elles sont pleines, puissantes et bien structurées, sans déséquilibrer l’ensemble. C’est un régal, qui mérite bien un toast !
Conclusion
La multiprise filtrée IsoTek V5 Elektra est essentielle pour ceux qui ne veulent aucun compromis. Bien que 1 599 euros paraissent élevés, cet investissement en vaut la peine. En plus de protéger contre les surtensions, elle garantit un courant optimal pour les appareils. La V5 Elektra agit comme une véritable cathédrale de l’alimentation électrique, permettant aux appareils de révéler pleinement leur potentiel sonore. Elle offre un son équilibré, dynamique et neutre, avec une écoute à la fois agréable et immersive.
