En octobre 2022, le magazine en ligne lowbeats.de publie un test de la combinaison préampli/ampli Canor Hyperion P1 et Virtus M1, concluant : « C’est tout simplement la meilleure électronique d’amplification que nous ayons eue dans notre salle d’écoute LowBeats jusqu’à présent. »
« J’avais invité deux amis pour le premier test d’écoute, et après les premières pistes jouées sur le système Esoteric CD Player/Canor pré/ampli/Merason DAC et FinkTeam Borg, le silence régnait. Jusqu’à ce que je demande : ‘Avez-vous déjà entendu mieux ?’ Les deux ont répondu non, avec un respect palpable. J’avais lancé Misa Criolla avec José Carreras pour nous chauffer, et j’étais stupéfait : avais-je déjà entendu une nef d’église aussi profonde ? La voix de Carreras aussi présente, juste devant moi ? Non. Ici, tout était parfait : les timbres, la puissance vocale du chœur, la force des percussions.
Depuis sa sortie en juin 2022, Saturday Night in San Francisco fait également partie de notre playlist. Nous avons écouté presque tout l’album, et nous étions tous stupéfaits : comme les cordes brillaient, comme les impulsions étaient authentiques…
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Nous avons d’abord remplacé les M1 par les puissants monoblocs SPL S1000. Ils avaient un peu plus de punch, mais ils n’atteignaient pas l’incroyable authenticité et finesse des M1. Une autre référence chez LowBeats est l’ampli à tubes Monaco de Westend Audio. Avec les amplis du Monaco, tout avait un peu plus de dynamisme. Mais ce sont les timbres et cette ouverture subtile et chaleureuse des M1 qui surpassent la plupart des amplificateurs, même dans des gammes de prix plus élevées.
Le grand tambour Daiko des Kodo Drummers sonnait extrêmement dynamique et ouvert avec le Monaco. Avec les M1, les impacts étaient un peu moins percutants, mais l’ensemble était plus majestueux et serein.
Nous avons ensuite inversé les rôles : le Monaco en préampli, les M1 en amplis. Là, on a vu clairement que les ingénieurs de Canor et de Westend Audio maîtrisent leur art. Toutefois, il est évident que le P1 offre plus de richesse sonore par rapport au préampli du Monaco.
Cela montre aussi que le caractère du préampli est presque plus crucial pour le son global que celui de l’ampli. Que la combinaison Canor, en tant qu’ensemble ou en partie, soit différente et dans de nombreux domaines supérieure au Monaco, ne peut surprendre personne ayant vu les étiquettes de prix : les derniers pourcentages de qualité sont toujours les plus coûteux…
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Nous avons échoué à mesurer la puissance des monoblocs. Notre appareil de mesure, conçu pour de petits amplis à tubes jusqu’à 30 ou 40 watts, n’était tout simplement pas adapté. Les M1 dépassent clairement cette capacité. »
Le collègue Holger Barske a publié des mesures de puissance dans son excellent test pour le magazine LP (édition 4/22) et a rapporté 250 watts (ultralinéaire) et 180 watts (triode). Cela explique ce que nous avons entendu. Pourquoi Canor communique des valeurs aussi « conservatrices » reste un mystère pour moi. Le fait est que les M1 font partie des triodes les plus puissantes que je connaisse, et elles devraient être capables de piloter la majorité des enceintes disponibles sur le marché mondial sans difficulté.
Conclusion
Grand, lourd, angulaire, pas bon marché, mais malheureusement incroyablement bon : le grand combo Canor nous a enthousiasmés comme peu d’électroniques de puissance l’ont fait – bien qu’il coûte plus de 40 000 euros et nécessite beaucoup d’espace et d’énergie.
Sur le plan sonore, cependant, ce trio maîtrise un art qui échappe à la plupart des amplificateurs de ce monde hi-fi : une authenticité aussi vraie que la vie. Quiconque écoute le combo Canor y succombera – du moins, cela a été notre cas. C’est tout simplement la meilleure électronique d’amplification que nous ayons eue dans la salle d’écoute de LowBeats.
Dans ce contexte, le prix se relativise – un peu, du moins. Comme pour ses amplificateurs plus petits, Canor parvient ici à établir un rapport qualité-prix extrêmement sérieux. Chez la plupart des autres marques de haute fidélité renommées, une telle qualité sonore – si tant est qu’elle soit atteinte – serait beaucoup plus coûteuse.
